La rage en France métropolitaine

La rage figure à l'heure actuelle dans le classement des 10 premières maladies infectieuses mortelles.

En France une personne décède de la rage environ tous les deux ans. Il s'agit depuis 1924 de cas de rage importé : la personne est exposée à la rage à l'occasion d'un voyage et rentre en France avant l'apparition des symptômes.

Plusieurs milliers de personnes consultent chaque année le centre national de référence de la rage. Parmi elles, plusieurs centaines vont subir une vaccination prophylactique suite à une exposition potentielle par le biais d'un chien ou d'un chat.

Plusieurs centaines d'animaux font l'objet d'analyses dans un contexte de risque d'exposition à la rage. Plusieurs milliers font l'objet de mise sous surveillance pour exclure le risque de transmission à l'homme.

La rage est une maladie qui concerne tous les Mammifères. En France et en Europe, on distingue 2 catégories de rage.

La rage du chien

La rage canine, dont on parle généralement, transmise à l'homme par le biais d'animaux infectés : chien, renard ou autres carnivores.

Des campagnes de vaccination des renards et des animaux domestiques ont permis le recul progressif de cette catégorie de rage.

En 2001 la France est déclarée indemne de rage :

• Les analyses réalisées sur les renards et les chiens ne permettent pas d'isoler le virus de la rage.
• Les foyers d'épidémie de rage disparaissent : il n'y a plus de circulation du virus ni de transmission d'un animal à un autre.

Néanmoins dans des pays voisins indemnes de rage, des réémergences de la rage ont été récemment constatées avec l'apparition de foyers d'épidémie.

Le dernier cas de contamination diagnostiqué d'un animal par un autre sur le sol français date de 2008.

Les rages des chauves souris

Il existe également un dizaine de types de virus différents de la rage dont le réservoir sont les chauves souris.

Contrairement à la rage du renard, aucune mesure de lutte sanitaire n'a pu être mise en place contre cette catégorie de rage. Sous cette forme, le virus est présent et circule en France.

Néanmoins, en l'absence de cas de transmission humaine, cette forme de rage est assez peu évoquée.

En 2007, un cas de transmission d'une chauve souris à un chat a été diagnostiqué.

Au cours des 7 dernières années, 7 animaux sont décédés de la rage en France métropolitaine.

Dans tous les cas, on trouve à l'origine du foyer de rage, un animal ayant séjourné à l'étranger de manière irrégulière ou ayant été adopté à l'étranger de manière irrégulière.

Du fait du caractère touristique de ces épisodes sanitaires, les cas de rage se répartissent aléatoirement sur le territoire français.

Il n'y a pas à déplorer de contamination humaine à l'occasion de ces 7 épisodes. L'enquête épidémiologique conduisant à la mise en place de vaccinations préventives chez toutes les personnes exposées et à des mesures sanitaires pour les animaux exposés.

En moyenne, une cinquantaine de personnes font l'objet d'un suivi à chaque épisode de diagnostic de rage sur un animal de compagnie. Dans le cas de l'épidémie de 2008, un peu moins de 200 personnes ont été orientées vers les centres de vaccination antirabique.